mardi 3 novembre nous repartons de marrakech d'un
mardi 3 novembre
nous repartons de marrakech d'un riad fort charmant où je prends un cours de cuisine avec la dame qui nous a préparé le petit déjeuner pour apprendre à faire les "mseemens" (petites crêpes carrées en pâte un peu feuilleté servies au petit déjeuner);
direction la palmeraie de skoura située juste avant la vallée du dadès et de ses gorges.
dans les palmeraies, il n'existe que des pistes; nous roulons sur les chemins poussièreux, nous perdons sans arrêt; aucun panneau indicateur pour nous renseigner dans ce labyrinthe...nous cherchons potier, menuisier, vanier...dont nous avions repéré les objets dans le gîte dans lequel nous avions été si bien acceuillis...mais rien de tt cela...des palmiers, et de magnifiques kasbah construites en pisé, en ruine...nous apercevons des hommes les pieds dans la boue moulant des briques de terre et de paille.
les anciennes kasbah, les plus belles, sont en très mauvais état. le gouvernement marocain se moque un peu de son patrimoine architectural d'après ce que nous racontent les historiens du pays...quel dommage ! nous remarquons qu'elles n'ont jamais de murs vraiment horizontaux. les motifs sont plus irréguliers. ...quel charme ! nous nous mettons à rêver une fois de plus de maison d'ailleurs ! ces maisons seigneuriales prévues pour accueillir les grandes familles ( les hommes possédaient plusieurs femmes, quatre au maximum) et fortifiées sont souvent dotées de quatre tours. elles doivent être sûrement très agréables à vivre; on y entre par un patio intérieur arboré de palmiers et d'orangers et contourné par un couloir couvert où sont installés des bancs habillés de coussins pour y boire le thé; il y fait bon et fraîs; de petits escaliers en terre mènent successivement aux différentes pièces dans les étages supérieurs pour arriver sur des terrasses situées sur les toits.
avons tourné revenant souvent aux mêmes endroits, observant des femmes sortant de nul part portant sur leur dos des fagots énormes de feuilles de palme, faisant sécher des dattes. les hommes, eux, s'occupent de la culture dans ces petits coins de verdure où il ne pleut que trois ou quatre fois par an. traversons aussi des rivières asséchées et caillouteuses.