après vendredi, samedi
en couleur aussi profitant de la nuit des musées pour aller découvrir certains tableaux des bouquets de séraphine louis puis admirant le fameux film séraphine de senlis projeté sur un écran géant, en plein air et sous la pluie. nous étions sous des tentes, mais l'image de ces grands champs si chers à son cœur, ensoleillés d'été, de blés et de fleurs avec le ruissellement des gouttes de pluie sur l'écran apparaissant sur les points lumineux des images... impression étrange d'une nature décalée ; et puis et surtout une femme passionnée.
j'ai bcp aimé ce film, il s'est improvisé dans notre soirée de samedi soir, comme un invité surprise grâce aussi à un ptt coup de fil, ptt coup de pouce impromptu comme elle sait si bien faire...n'est ce pas dame s ? j'y pense encore maintenant...je pense à cette femme qui rarement s'est fait respectée dans sa vie et qui n'a jamais su s'en défendre. je pense à cette femme qui a eu une vie très solitaire je pense à ce qu'elle avait en elle de si fort qu'elle n'a jamais réussi à dire que par la peinture et jamais avec les mots je pense aux couleurs de bleu, de vert, de gris des décors. je pense à cet homme qui a cru en sa peinture, je pense aux tenues de séraphine que je porterais bien aujourd'hui y compris les galoches qui claquent sur le pavé de senlis, bien entendu ! je pense à son "arbre de vie". je pense à cette nature si généreuse et si simple à la fois qui elle seule à réussi à lui procurer du bien être. je pense à cette actrice qui colle tellement au personnage...je pense à ce métier d'acteur si extraordinaire qui pousse à sortir hors de soi, à oublier tte sa fierté, ses complexes, sa pudeur pour n'être plus qu'un autre personnage, un autre être humain. en sortant du film, séraphin nous a dit : "c'est drôle, elle a presque le même prénom que le mien. moi et bien je n'ai pas trop aimé son corps, j'aime beaucoup plus sa peinture."