c'est bien quand on fait les confitures

14 septembre 2009

c'est bien quand on fait les confitures

c'est souvent prétexte à une jolie ballade en campagne; partir à vélo avec nos paniers en espérant bien tomber sur le bon coin.
il faut d'abord ceuillir les fruits, des quantités de fruits, pour pouvoir faire plus de deux malheureux pots ( l'investissement n'en vaudrait pas la peine), et puis on commence à les éplucher, puis les peser, calculer et puis penser à la quantité de sucre qu'il va falloir déverser dans la grande bassine à confiture à côté de laquelle plus rien ne peut cuire. on a une pensée émue pour les gens qui ne doivent pas trop en manger, ou pas du tout. et puis on pense à tt ce que ces petits grains blancs peuvent faire sur notre corps mais on se dit qu'après tt, qq petites cuillérées dans un yaourt, ou sur une ou deux tartines, ça n'a plus bcp d'importance, on se console en se disant que c'est bien meilleur que ces pots de confiottes acheté tt fait dans les grandes surfaces à peu de teneur en fruits. ou que ces gros pots de chocolat aux noisettes dont tant d'enfants rafollent dans ce doux pays. alors on fait mariner les fruits et le sucre une nuit entière pour que les fruits rendent leur jus. le lendemain, on commence la cuisson. peu de temps indiquent souvent les recettes mais le premier bouillon est long à arriver. touiller surtout et sans arrêt, pour ne pas que ça accroche. alors les odeurs remontent et sortent de la cuisine. les paroies de la bassine se teintent d'une belle coloration et commence à se cristalliser sur les bords. la maison se parfume à la confiture et continue à faire échos à ces douces confiseries que monsieur f. prend tellement de plaisir et de patience à préparer. viendra le moment et peu importe l'heure où il faudra donner son avis tremper son doigt dans la cuillère en bois. il ne faudra pas se tromper et juger de la bonne teneur de la goutte : pas trop liquide, pas trop solide. le juste ce qu'il faut pour que la confiture soit bonne et pas caramélisée. l'écume recueillie servira de premier test, le reste sera pour le goûter ou le petit déjeuner suivant.
et puis il faudra aller chercher les pots à la cave. on les relavera, on essayera de calculer le bon nombre de récipients dont on aura besoin pour éviter les allers-retours. les qq vides repartiront en disant qu'ils reviendront bientôt en cuisine, c'est la saison !on sort l'entonnoir à confiture, celui qui a un goulot bien plus important et on rempli les pots. les grands et les petits, de la famille des vieux, et les autres pour en donner; les hexagonaux sur lesquels on mettra une jolie étiquette et un ptt morceau de tissu pour cacher le couvercle.

l'affaire sera presque bouclée lorsque la cire aura coulée, où tous les pots auront trouvé une place sur l'étagère de la cuisine.